Gros titre 2013: les lois en Russie

J’ai l’impression que la Russie à été de nombreuses fois le sujet des conversations que j’ai pu avoir en classe ou en dehors cette année. Cependant, cela ne m’étonne pas beaucoup, car les média sont inondés d’actualités russes ou d’événements ayant eu lie dans d’autres pays mais liés à la Russie. Si ce n’est pas l’invasion de la Crimée, c’est la suppression des droits dans le pays. Evidemment, il y a encore beaucoup de conflits politiques et sociaux en Russie. Bien que la superpuissance du 20e siècle n’existe plus, le pays continue à lutter contre l’influence des idées du monde occidental.  J’essaierai de démontrer que les querelles de cette année à propos de la Crimée et des Jeux olympiques peuvent être comprises à travers l’année 2013 en prenant en compte deux lois plutôt conservatrices qui ont été votées en 2013. (Certes, les effets des dernières années ont leur propre importance. Cependant, l’année 2013 m’intéresse, car les tensions sociales ont été transformées en loi cette année.)

Malgré la chute de l’URSS, la libéralisation de la Russie n’a pas vraiment eu lieu. Les rêves de 1991 d’un monde intimement lié se sont dissipés parce que la Russie n’a pas voulu céder sa place de puissance dans le monde. A cause de ce refus, les droits de l’homme ont été réduits. On lit souvent les grands-titres qui décrivent des journalistes tués par la police secrète ou envoyés en prison sans explication. En fait, c’est à cause d’un journaliste russe que la première loi dont je vais parler de 2013 a été votée. En effet,  quand l’avocat Magnitsky a été enfermé et tué, les Etats-Unis ont décidé de punir la Russie de sanctions économiques. Cela a créé beaucoup de ressentiment en Russie où l’idée que les E.U. étaient encore l’ennemi du pays s’est répandue. Ensuite, le gouvernement de Poutine a décidé que les adoptions des orphelins russes par les Américains seraient interdites.

Quand j’ai entendu ces informations, la tension de cette situation m’a fait peur. Certes, j’avais réalisé que le processus de libéralisation en Russie serait lent, mais j’avais eu l’espoir que la catastrophe politique de la Russie des années 1990 disparaitrait bientôt. Pourtant, après avoir appris la façon dont la Russie a réagi aux sanctions des E.U., j’étais très attristé. Les querelles sociales s’étaient tout de suite politisées. C’est la raison pour laquelle, maintenant, beaucoup d’orphelins restent dans le besoin d’une maison alors qu’ils auraient peut-être été aidés par des Américains qui cherchent un enfant à adopter.

Tandis que tout le monde était impatient de voir des Jeux olympiques  à Sochi en 2014, Poutine a fait passer une autre loi qui m’inquiète. Proposée par la politicienne Yelena Mizulina, cette loi dont le nom aux EU est « la loi de la propagande gay » punirait d’une amande les personnes qui expliquent à un enfant ayant moins de 18 ans l’existence des personnes homosexuelles. C’est à dire qu’une famille avec deux parents homosexuels qui élèvent des enfants transgresserait la loi simplement en existant. Après avoir entendu que cette loi était effectivement passée, je me suis mis en colère. Je savais déjà que les gays en Russie étaient mal acceptés dans une culture plus conservatrice que d’autres en Occident, mais le fait qu’une discrimination si ouverte et flagrante ait pu devenir une loi m’a fait enrager. A l’égard de ma propre nationalité (ou, plus précisément, celle de mes parents), j’étais vraiment perdu. Comment était-il possible qu’un pays dont le peuple partage le même sang que moi puisse supprimer un droit que j’avais toujours envisagé comme universel et indubitable ? Cette question montre peut-être la différence d’éducation dans les deux pays (on ne doit jamais supposer que les mœurs de son propre pays sont objectivement correctes). Cependant, je ne pouvais pas du tout comprendre cette polémique qui me paraissait un cauchemar dont on espère se réveiller.

En conclusion, ce qui m’a réellement frappé en 2013, ce sont les deux lois conservatrices votées en Russie. A mon avis, c’était non seulement une suppression des droits humains, mais surtout un choc pour moi venant d’un pays qui pourrait être le mien et qui représente encore la culture de mes parents et qui est aussi le pays dont je suis originaire. La promesse de libéralisation en Russie s’obscurcit, d’où mon inquiétude concernant ce pays.

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